Hera Wittman - Just a Woman

Histoire

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Née durant une froide nuit d'hiver de janvier, l'unique fille de la fratrie fit son apparition dans le monde sous le regard tendre de sa mère. À ce moment, la famille Wittman vivait une période heureuse, un véritable tableau de la famille parfaite. La nouvelle arrivée apportait avec elle son lot de bonheur autant pour ses parents que pour ses frères aînés. Durant une année entière, rien ne laissait présager les tourments qu'allait vivre ce petit être aux yeux clairs et à la chevelure ébène. Quelques mois seulement après son 1e anniversaire, la petite Héra qui abordait un prénom de la mythologie comme ses frères, perdit tragiquement sa mère. Traquée et tuée par une petit groupe de chasseurs de la région de la Nouvelle-Écosse, les Wittmans survivants furent obligés de déménager afin de brouiller les pistes ainsi éviter un second massacre. Malheureusement, après cette triste nuit, la dynamique familiale ne fut plus jamais pareille. Dévoré par la chagrin et la colère, la père de famille ne trouvait pas mieux que de défouler sa colère envers ses enfants. Les verres brisés, les hurlements, les pleurs, les crises de colère du paternelle étaient de plus en plus violentes aux fils des années. Épargnée des sévices corporels par ses frères aînés qui l'a protégeait, Héra avait la chance de pouvoir compter sur ces derniers pour prendre soin d'elle. Les mois passaient et la violence ne se tarrissait pas jusqu'à ce fameux jour où la benjamine devint la cible de leur père. Cette journée là lors de ses quatres ans, les cris, la peur, la haine tout avait disparus aussi tragiquement qu'ils étaient arrivés. Hera n'a pas de souvenirs clairs de cet instant, seulement des brides d'images où elle revoit les mains ensanglantées de ses frères et ce sentiment terrible de mal-être qui l'a ronge jusqu'à la moelle.

Après la mort de leur père, la fratrie vagabondait au travers le pays. Dormant là où ils le pouvaient et mangeant ce qu'ils volaient, Hera avait découvert très jeune l'art de la discrétion et de la ruse. Elle était même douée à ce petit jeux, Hera usait de son air innocent afin de subtiliser l'attention pendant que ses frères aînés dénichaient quelques provisions. Malgré ce mode de vie, la jeune fille s'en portait très bien. Arès, l'aîné de la famille s'assurait qu'ils ne manquent de rien en trouvant de petits emplois. S'est en observant ce dernier qu'Hera apprenait à se défendre et à développer son sens de la répartie, un point tel qu'elle exaspérait régulièrement ses frères. Érèbe, le cadet, s'occupait davantage de l'éducation générale de la jeune fille. Passant la majorité de leurs journée à la bibliothèque plongés dans les livres, Hera avait développée cette curiosité d'apprendre et de découvrir le monde qui l'entoure. Heureusement, son frère était un excellent professeur et Hera était plutôt douée pour son âge.

Ce n'est qu'après plusieurs années que les Wittmans entendirent parler des meutes de Kensington. Agée d'environ 11 ans, Hera et ses frères entreprirent de se rendre dans cette ville éloignés afin de trouver une vie plus posée que celle qu'ils vivaient, actuellement. Mais les choses prirent une tournures inattendus lorsque ses frères se disputaient, une nouvelle fois de trop. La raison de cette dispute échappait à Hera, mais le ton était monté à un point qu'Hera n'avait jamais vu auparavant. Cette nuit là, la tension était palpable entre les deux frères. Hera n'oubliera jamais le regard de ses frères lorsque l'aîné avait menacé du poing son cadet. À ce moment, quelque chose s'était brisée et la famille se scindait en deux dès le lendemain. Les semaines suivantes furent éprouvantes pour la jeune Hera. Entre les hormones de la puberté et le déchirement entre ses frères, elle expérimenta sa première transformation en louve, une expérience douloureuse et perturbante. La présence d'Arès permit à la jeune louve de surmonter cette épreuve, mais l'absence de son frère, Érèbe, rendaient les événements plus difficiles à encaisser. Les premiers mois, Hera prenait très mal la séparation des deux frères. Au point, que certains jours, elle fessait vivre un enfer à son aîné. Après plus d'une année à vivre seule avec Arès, ce dernier s'était rapproché d'une des meutes de la ville, la meute d'Eris. Évidemment, sa présence en tant que femme n'était pas très bien vue au sein de la meute. Durant les deux mois vécus auprès de cette meute tyrannique, Hera avait étouffée cette rage qui brûlait en elle afin d'éviter d'attirer des ennuis à son aînés. Au même moment, elle avait entamée ses premiers cours à l'école publique. Un environnement qui lui permettait de s'éloigner de cette atmosphère étouffante, là où elle pouvait être libre d'être elle-même.

Quelques semaines avant ses 13 ans, Hera quittait son frère afin de rejoindre Érèbe qui s'était installé auprès d'une autre meute. L'aîné de la famille avait choisi d'envoyer sa jeune soeur auprès de leur frère cadet, malgré la réticence de Hera. Sur le coup, la louve avait été en colère contre son frère, mais avec le temps, elle était très heureuse auprès de Érèbe. La vie en meute n'était pas évident pour la jolie jeune fille qui préférait passer son temps en compagnie de son cadet ou en dehors des murs de la résidence des Sapho. La présence de ce dernier réconfortait la jeune femme et elle sentait que sa présence rassurait également le jeune homme, c'est pourquoi elle restait auprès de lui malgré que sa vision de la vie pouvait parfois faire des étincelles avec l'attitude pacifique de la meute. Hera démontrait beaucoup de caractère avec les années et sans surprise, la nécessité de protéger les siens. C'est pourquoi elle ne laissait personne embêter son cadet, Érèbe. Malgré qu'il était le plus âgée, elle désirait protéger son frère qui avait toujours été présent pour elle et qui avait fait d'elle la femme qu'elle était devenue.

Désormais, Hera entame sa première année d'université en psychologie. Une matière très ironique lorsqu'on connait le passé de la jeune femme. Peut-être découvrirait-elle comment réconcilier sa famille ? Cet espoir qu'un jour, peut-être, ses frères se reconcilirons, permet à Hera de continuer à avancer, car il n'est pas simple d'être le pont entre deux personnes qui ne se parlent plus. Au fond d'elle, même si chacun d'eux font comme s'ils n'avaient par d'intérêt pour l'autre, Hera sait pertinemment qu'ils tiennent l'un à l'autre. Une chose est sûre, Hera Wittman n'est pas une jeune femme facile à cerner et le temps n'améliorera pas ça.